mercredi 21 janvier 2009

...and back!

De Torres del Paine


Me voila de retour à Puerto Natales depuis hier, avec un jour d'avance et entier :D

Cinq jours de marche, un jour de transport, 110 km, beaucoup de pluie et de magnifiques paysages, voila pour le résumé!

Tout s'est passé grosso modo comme prévu, mis à part le fait que j'ai rencontré du monde en cours de route qui m'a un peu fait accélérer mes étapes, la pluie étant elle aussi en bonne partie responsable de ma volonté de quitter le parc avec un peu d'avance.
Dans l'ensemble j'ai eu beaucoup de chance: à chaque fois qu'il fallait que le temps soit bon il l'a été, j'ai pu apprécier tous les endroits clés du parc avec un ciel plus ou moins dégagé, et du coup prendre plein de jolies photos.
Mais quelle météo quand même! J'ai commencé avec le pire: pluie à verse le premier jour, au bout d'une heure plus rien sur moi n'était sec. Arrivé au camp je monte ma tente sous la pluie battante, mets mes vêtements qui étaient restés relativement secs, vide l'eau de mes chaussures et me précipite dans mon sac de couchage. Pas moyen de voir quoi que ce soit, le camp était quasi vide, et le guarde parc vient me dire que demain, d'après les prévisions il fera un sale temps, avec du vent à plus de 100 km/h, que du bonheur. Heureusement les prévisions météto ne veulent rien dire ici, et le lendemain le ciel était dégagé, j'ai pu joyeusement remettre mes affaires trempées et monter en courant (pour me réchauffer) voir les fameuses tours qui donnent leur nom au parc.
J'ai ensuite entamé la boucle, le temps clément ayant finalement raison de mon humidité j'ai pu me rendre au camping suivant sec, et en ayant même rencontré un grenoblois aui lui se rendait au camping suivant. Je l'ai rejoint par conséquent au camping suivant à la fin de mon troisième jour, après 30 km de marche et complètement crevé, mais motivé pour franchir le col (plus haut point du treck) le lendemain, avec une bande de bretons récupérés au passage.
Après deux heures d'ascention le matin de ce quatrième jour (le premier sans pluie, et le seul ou j'ai pu plier ma tente sèche) nous voilà donc au second point clé du parc, la vue sur l'énorme glacier Grey et le Campo Hielo Sur (masse de glace au sommet des Andes qui alimente les glaciers de la région, et première réserve d'eau douce continetale au monde). Après une demie heure au sommet sous un vent qui là faisait plus de 100 km/h, nous descendons de l'autre coté pour aller installer nos tentes (sous la pluie bien entendu) au bord du lac formé au pied du glacier. Pas de maillot de bain du coup j'ai zappé la baignade :)
Jour suivant, les bretons en ont marre de la pluie, ils n'ont quasiment rien vu, eux, depuis qu'ils sont dans le parc, du coup ils prennent le ferry sur le lac Péhoé pour rentrer. Julien et moi, continuons jusqu'au pied de la vallée Française, dernier point clé, pour installer nos tentes et la monter sans nos sacs de 20 kg (ouf!). Là difficile de choisir de quel coté regarder: le vent fort et chaud a chassé presque toute la pluie, et à droite nous avons les sommets déchiquetés du massif, à gauche le magnifique glacier Français et ses avalaches... superbe!

Retour au camp pour une nuit venteuse mais sèche? Rien du tout, à 4h45 je suis réveillé par la pluie, et ne me rendors quasiment pas... Bon pas grave, c'est le dernier jour, j'avais prévu de me lever à 6h pour pouvoir faire le 13 km qui me permettent de boucler ma boucle et rentrer avec le bus de 14h. A 7h je pars seul sous la pluie, (Julien ayant encore un jour à faire veut attendre que le temps se calme), et suis à nouveau trempé au bout de 20 minutes... après trois quart d'heure de marche je croise un couple d'allemands qui me disent (merci à eux!) qu'ils ont fait demi tour car la route pour rejoindre le point de départ est coupée: un pont a été emporté par la rivière dont le débit est halucinant (pluie plus fonte des glaciers à cause du vent chaud), impossible de passer... Décéption, je n'aurai pas fait la boucle en entier finalement. Je fais donc demi tour, préviens Julien au camp et me dirige vers le lac Péhoé où nous étions passés la veille pour prendre le ferry à 12h30, seul moyen qui reste pour sortir du parc. Voilà, il m'aura donc manqué une dizaine de kilometres pour réellement boucler, mais tant pis, c'était loin d'être la partie la plus belle. Entre temps le ciel s'est dégagé, et du bus j'ai pu avoir une vue splendide de (presque) l'ensemble du parc, et prendre encore quelques belles photos pour finir.



Aujourd'hui c'est glandouille et restauration, demain soir je prends le bus pour remonter à Valparaiso!

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